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Publié le par oum assia

Le Retour à la Sounnah
[
Partie N°2]
(Mouhammad Nacerdine al-Albany qu’Allah lui fasse miséricorde)

7) L’opinion des prêcheurs au retour à la sounnah sur les madhâhibs

 

 

 Prétendre que ceux qui prêchent le retour à la sounnah veulent que les gens délaissent les madhâhibs totalement est une contre vérité. Et afin de les défendre, je vais éclaircir leur position au sujet des madhâhibs :

 Il est connu chez les savants que les quatre madhâhibs et les autres ne sont pas d’accord sur tous les sujets de la législation ; leurs divergences se découpent en trois catégories :

 1 – les sujets pour lesquels ils sont tous d’accord : comme par exemple le fait que le musulman ne doit pas ressembler au mécréant.

 2 – les sujets pour lesquels la divergence ne concerne que la manière de faire les choses : comme par exemple l’invocation qui ouvre la prière et le « Tachahoud » [il y a plusieurs invocation possible, ont peut choisir celle que l’on veut] 

 

 

3 – les sujets pour lesquels la divergence des madhâhibs est contradictoire et qui ne peuvent pas être conciliés par l’un des moyens connus chez les savants : comme par exemple le fait que l’homme touche sa femme, est ce que cela annule les ablutions ou pas ? Il y a trois paroles à ce sujet : il n’y a pas d’annulation, il y a annulation, il faut faire la distinction entre le fait de toucher avec le désir charnel ou pas.

 Sachant que la vérité se trouve chez l’un d’eux, comment le cheikh peut-il prétendre que les gens qui prêchent le retour à la sounnah appellent à renoncer totalement aux madhâhibs puisque dans ce comportement il y a forcément un appel à délaisser la vérité ? 

 

 

Bien au contraire, c’est parce que justement ils connaissent cette réalité que les gens de la sounnah recherchent la vérité dans tous les madhâhibs, et non pas en dehors des madhâhibs, et pas non plus dans un seul madhab.

 

 

 D’ailleurs, cette recherche leur a permis de mieux connaître la valeur de ces imams, et leur perspicacité dans la compréhension du coran et de la sounnah. Cela leur a permis également de découvrir les multiples et subtiles sujets que l’on tire du coran et de la sounnah. Les imams  leur ont permis d’apprendre en un temps réduit une multitude de sciences. 

 

 

Si les imams n’avaient pas été là, ils n’y seraient pas arrivés. Qu’Allah les récompensent de la part de tous les musulmans !

 C’est pour cette raison que les gens de la sounnah connaissent mieux la valeur et le niveau de science de ces imams que ceux qui se contentent de les copier tout en ignorant les techniques de déduction et d’argumentation. Allah dit :

هَلْ يَسْتَوِي الَّذِينَ يَعْلَمُونَ وَالَّذِينَ لاَ يَعْلَمُونَ

 

 

« Est-ce que ceux qui savent sont semblables à ceux qui ne savent pas ? »[1]

 Lorsque les gens de la sounnah ont fait leurs recherches dans tous les madhâhibs et qu’ils se sont aperçu de la présence de la troisième catégorie de divergence (que nous avons citée plus haut), ils ont jugé bon de ne pas s’accrocher à un seul madhab, car la vérité est dispersée dans tous, et non pas enfermée dans un seul madhab : la vérité dans tel sujet se trouve dans tel madhab et la vérité dans tel autre sujet se trouve dans tel autre madhab etc… 

 

 

En s’accrochant à un seul madhab, ils perdront une partie de la vérité disséminée dans les autres, et cela, les musulmans avertis savent que ce n’est pas permis.

 Et c’est parce que la vérité ne peut être connue qu’en retournant à la sounnah, que les gens de la sounnah l’ont prise comme base dans leurs raisonnements.

 Ceci d’une part, et d’autre part, c’est grâce aux efforts, consacrés par les imâms des madhâhibs, à l’explication de la sounnah, afin de la rendre accessible aux gens et de montrer les lois que l’on peut en tirer, que les gens de la sounnah utilisent la science et les opinions de ces imâms dans leurs compréhensions du coran et de la sounnah. Et de ce fait, ils s’attachent à deux choses :

 

 

1)      la préservation de la source (la sounnah)

2)      ils mesurent les imâms à leur juste valeur sans exagération.

C’est ce à quoi nous ont exhorté nos prédécesseurs qui les ont succédé comme ‘abdoullah ibn Moubârak lorsqu’il dit :  « appuyez vous sur les textes et sur les opinions qui expliquent ces textes. »[2].

 Voilà donc la position des gens de la sounnah au sujet des madhâhibs. Y a-t-il sujet à les dénigrer et à s’éloigner d’eux ? Ou bien faudrait-il plutôt que chaque musulman, conscient de la différence qu’il y a entre la parole de celui qui est infaillible et celle de celui qui ne l’est pas, suive cette voie en n’oubliant pas de faire la distinction entre l’objectif visé et la manière de l’atteindre ?


[1] S39V9
[2]
ibn ‘abde barr (2/1050), ‘abdoullah ibn Moubârak (118-181H) est un des grand imam de sont temps, il est l’un des professeurs de l’imam Ahmad. [T]

 

 

source : sounnah.free.fr

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O
salam alayiki <br /> amine oukhti , naam il fo de la patience pr nous aussi cetai pas evident o depart soubhan ALLAH bisous oukhti, c'est surtout pr démentir les rumeur qui dise que les salafi nient cathegoriquement ttes les ecoles juridiques alors que les fatwas sont basé sur les avis des ecoles juridiques.<br />  <br /> je taime fillah aussi !
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S
salam alaykiolala mashallah vraiment bien cet article je recherchais sa en plus car je galere à expliquer a des soeur hanifi qui disent qu'on doit obligatoirement suivre une ecole, j'espere que cet article va les eclairerqu'Allah fasse misericorde a chaikh el albany et lui ouvre les portes du paradis aminhayakillah je t'aime fillahsalam alayki
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